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Ce 25 mars 2000
Il m’arrive parfois, très passagèrement, d’éprouver une légere amertume à l’idée que mes essais littéraires ne brisen pas l’indifférence que, par ailleurs, je recherche. Il y a un vieux fonds d vanité qui se réveille et j’entends alors dans ma pauvre tête l’écho assourdi de cette phrase lamentable: “Pourquoi fait-on si peu cas de moi?” La clef du bonheur, disait Cioran, serait de ressentir une secrète volupté toutes les fois qu’on ne fait aucun cas de nous. Je doute y parvenir jamais, mais je ne désespère pas d’éviter le ridicule qu’il y aurait à se plaindre du peu d’attention qu’on vous porte. La quête de la reconnassance, sous quelque forme que ce soit, n’est jamais que l’aveu d’une infirmité.
Ce 25 mars 2000
Il m’arrive parfois, très passagèrement, d’éprouver une légere amertume à l’idée que mes essais littéraires ne brisen pas l’indifférence que, par ailleurs, je recherche. Il y a un vieux fonds d vanité qui se réveille et j’entends alors dans ma pauvre tête l’écho assourdi de cette phrase lamentable: “Pourquoi fait-on si peu cas de moi?” La clef du bonheur, disait Cioran, serait de ressentir une secrète volupté toutes les fois qu’on ne fait aucun cas de nous. Je doute y parvenir jamais, mais je ne désespère pas d’éviter le ridicule qu’il y aurait à se plaindre du peu d’attention qu’on vous porte. La quête de la reconnassance, sous quelque forme que ce soit, n’est jamais que l’aveu d’une infirmité.
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Roland Jaccard, Journal d’un oisif, PUF, 2002.
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